Mers et océans, un monde maritimisé

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I) Les points clés

1) Le rôle croissant des littoraux

La mondialisation a accentué la concentration des hommes et des activités sur les villes des littoraux. Les ports sont des interfaces qui importent et exportent des produits. Ils mettent en relation leur arrière-pays avec le reste du monde grâce à des réseaux de communication (terrestre, ferroviaire, fluvial).

Les quatre principales façades maritimes sont des espaces dynamiques sur le plan économique : façade pacifique de l’Asie (Chine, Japon), façades pacifique (Los Angeles) et atlantique (New York) des États-Unis, et façade de l’Europe du Nord-Ouest (Pays-Bas, Belgique...).

Les plus grands ports mondiaux pour le trafic de conteneurs sont asiatiques : Shanghai, Singapour et Shenzhen (près de Hong-Kong).

D’immenses zones industrialo-portuaires (ZIP) sont des lieux d'échanges (bassins, entrepôts, grues) et de production (chantiers navals, industrie).

2) Des échanges en hausse mais inégaux

Les transports maritimes assurent 80 % des échanges internationaux, en forte hausse depuis 1950. C'est le moyen le moins cher sur de très longues distances. Les produits manufacturés sont transportés par conteneurs.

Le commerce mondial est dominé par les pays riches de la Triade, l'Asie-Pacifique et le Moyen-Orient (pétrole). L'essentiel des flux se fait entre pays du Nord. Les pays du Sud (pauvres) y participent faiblement.

2) La pêche, une exploitation trop intensive

En 2016, la production de la pêche s'élève à 90,9 millions de tonnes. Cinq pays (Chine, Indonésie, États-Unis, Russie, Pérou) pêchent près de 40 % des ressources mondiales.

La quantité de poissons pêchés a fortement augmenté au cours du XXe siècle en raison de l'augmentation de la population et de la modernisation des techniques (navire plus gros).

La FAO (institution des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture) tente d'imposer une pêche responsable et durable permettant exploitation, préservation et restauration des ressources. Des plans d'action doivent permettre de concilier niveau de vie correct pour les pêcheurs, alimentation suffisante pour tous et renouvellement des espèces.

4) Des conflits et des problèmes environnementaux

Mers et océans sont souvent des enjeux importants entre États. Chaque pays possède une ZEE (zone économique exclusive, qui s'étend à 200 miles marins à partir du littoral), contenant des ressources halieutiques (poisson) ou énergétiques (hydrocarbures). La délimitation des ZEE est souvent source de conflits entre États.

Transport maritime et exploitation des ressources offshore (loin des côtes ou sous la mer) font peser d'importants risques technologiques sur les mers, océans et littoraux. Les activités humaines provoquent de la pollution (eaux usées, produits chimiques, matières plastiques).

Les océans sont aussi un régulateur climatique car, en stockant la chaleur, ils freinent le réchauffement de la planète. Mais l’élévation de la température des eaux marines entraîne une modification des écosystèmes.

II) Un exemple clé

1) Le port de Yangshan à Shanghai

L'immense ZIP du plus grand port de la planète se trouve à Shanghai (Chine), sur le littoral Pacifique. On y trouve un terminal à conteneurs avec une zone de stockage, des quais et d’imposantes grues qui permettent de (dé)charger les marchandises. Un pont de 32 km relie le terminal à la terre ferme.

Comme le trafic maritime se développe, on gagne de l'espace sur la mer. Le port de Yangshan a ouvert en 2004. Son trafic est de 40 millions de conteneurs en 2017.

2) La pêche dans le monde

Les stocks mondiaux de poissons entre 1974 et 2015 ont beaucoup évolué. Les espaces sous-exploités tendent à diminuer, tandis que les espaces surexploités augmentent fortement.

On constate de plus en plus d’espèces de poissons sont surexploitées et risquent donc de disparaître (plus de 30 %). En plus d’affecter la biodiversité, cela peut diminuer les stocks de poissons à pêcher.